mardi 31 juillet 2012

Jour J: C'est vous le doc, Doc ! /!\

Où 15 ans d'attente se concrétisent en quelques heures.
J’avais RDV à la clinique à 7h, soit 2h avant l’heure prévue de l’intervention (9h). Pour changer, j’ai commencé par (Ô surprise !) remplir de la paperasse sur mes antécédents médicaux, allergies, etc… J’ai également rempli un papier qui stipulait que si l’intervention chirurgicale durait plus d’1h30, je devrais payer des frais supplémentaires (l’infirmière avec qui j’étais m’a dit que cela n’arrivait pratiquement jamais). J’ai ensuite payé les frais de 1300$ d’hospitalisation et d’anesthésie (par carte bancaire) avant d’aller me faire préparer pour l’intervention. La veille, j’avais dû me raser les aisselles, mais pas besoin de prendre de douche à la bétadine. On m’a demandé un échantillon d’urine (j’imagine pour un test de grossesse), puis je me suis rendu dans l’espace pré-opératoire (des lits séparés par des rideaux) où j’ai enfilé une blouse d’hôpital (mais j’avais le droit de garder mon caleçon et mes chaussettes, donc personne n’a pu admirer mon arrière-train) et où une infirmière est venu me poser une perfusion (avec un calmant) et prendre température, poul et tension. Une fois tout ça réglé, il était 8h, et une de mes accompagnantes a pu me tenir compagnie jusqu’à ce qu’une partie du personnel qui allait s’occuper de moi au bloc vienne me rencontrer (l’anesthésiste, deux infirmières et leur supérieure) pour encore me poser des questions par millions sur mes antécédents (si j’avais eu d’autres opérations, si les anesthésies s’étaient déjà mal déroulées dans ma famille, etc…). Tout le monde était super sympa et nous a raconté leur vie (on était un peu fiché comme « les Français », et l’anesthésiste a tenté de nous convaincre que le New Jersey était ZE endroit à visiter aux USA), et bien sûr, j’ai encore une fois pu poser toutes les questions possibles et imaginables que j’avais en tête. Enfin, un peu avant 9h, l’homme qui s’était fait attendre est venu avec son petit bonnet faire ses dessins magiques sur mon futur torse. Encore une fois, il m’a vraiment mis en confiance, m’a tout expliqué, a dessiné la taille des aréoles et des tétons sur son gant pour me montrer et me demander si tout ça me convenait (à vrai dire, je n’avais pas grand-chose à ajouter !). Et vers 9h je suis parti au bloc en disant au revoir à mon accompagnatrice, et les effets du calmant se faisant sentir je ne me souviens de pas grand-chose si ce n’est d’avoir vu tout le monde habillé comme dans « Urgences » et d’avoir été placé les bras en croix.
Après un noir, je me suis réveillé un peu après 11h en salle de réveil, les jambes agréablement massées par des « jambières » visant à favoriser la circulation sanguine. J’étais, comme prévu, saucissonné dans un bandage serré digne du corset de Keira Knightley dans « Pirates des Caraïbes », et portais deux drains terminés par des petites « poches » (un peu comme si les grenades épinglées au torse étaient devenues à la mode). Une infirmière a répondu à mes gromellements en me disant que l’opération avait duré 1h, que tout s’était bien passé, et en me demandant de noter mon niveau de douleur entre 1 et 10 pour me donner des antidouleurs par intraveineuse. Comme j’étais relativement groggy, je me suis rendormi par tranche de quelques minutes jusqu’à l’arrivée de mes deux accompagnantes vers midi. Une infirmière est ensuite venu m’enlever la perfusion, m’installer dans un fauteuil et nous expliquer en détail les instructions pour les 6 jours à venir, à savoir
            - comment vider les drains (mes accompagnantes ont dû le faire une première fois devant elle pour lui montrer qu’elles avaient bien compris)
            - quoi manger (léger pour le jour de l’opération, de préférence liquide : on avait acheté de la soupe)
            - à quelle fréquence prendre les médicaments prescrits
            - ce qu’il ne fallait pas faire (ne pas lever les bras, ne pas se baisser, ne pas dormir sur le ventre ou sur le côté, ne pas trop en faire…), ou comment m’aider à m’habiller, etc…
Après un habillage un peu incertain et un passage aux toilettes, j’ai pu sortir de la clinique à 13h (après une bise de l’infirmière !) et rentrer me reposer. Très chic, ce mode zombie...

A noter que si vous n’avez pas de voiture, le bureau du chirurgien a passé un contrat avec une compagnie de taxi qui propose des aller-retour entre votre logement et la clinique entièrement gratuitement. Il faut le signaler lors du RDV pré-opératoire.

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